La Première Dame du Gabon, Zita Oligui Nguéma, est la marraine de l’atelier régional de lutte contre la dépigmentation et les produits cosmétiques contenant du mercure, dont les travaux ouverts lundi se tiendront jusqu’à ce mercredi à Libreville. L’événement rassemble des membres du gouvernement, des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres organismes spécialisés des Nations Unies, ainsi que de deux cent (200) experts venus de divers horizons.
Au cours de cette première journée, participants et experts internationaux, autorités sanitaires et représentants d’organisations non gouvernementales ont échangé sur les stratégies à mettre en place pour interdire et éradiquer l’utilisation de ces produits dangereux au Gabon et en Afrique.
Dans sa prise de parole à l’ouverture des travaux, le ministre de la Santé, Pr Adrien Mougougou, a mis en avant l’importance de cette initiative pour la santé publique et le bien-être des populations africaines, rappelant fort opportunément l’impact néfaste des produits cosmétiques contenant du mercure, responsables de graves problèmes de santé, notamment des maladies de la peau.
« Il s’agit d’adopter des stratégies multiformes qui devront intégrer à la fois les producteurs de ce produit qu’est le mercure mais aussi les représentants des ministères en charge du commerce, parce qu’il s’agit d’une activité commerciale qui semble très lucrative », a expliqué le Pr Mougougou qui a révélé que le Gabon fait partie des 3 pays pilotes, avec la Jamaïque et le Sri-Lanka, dans la lutte en faveur de l’élimination de ces produits dangereux, très prisés en Afrique au sud du Sahara.
Le représentant de l’OMS à ces travaux, Dr Obaka, a souligné l’importance de cet atelier en rappelant que l’organisation onusienne et les instances internationales ont adopté une résolution mondiale pour l’élimination de tous les produits cosmétiques et autres équipements médicaux qui contiennent le mercure à l’origine de graves problèmes de santé, a-t-il déclaré.
Le mercure, un métal toxique largement utilisé dans certains produits cosmétiques pour éclaircir la peau, représente une menace sérieuse pour la santé publique, notamment en Afrique où la demande pour ces produits reste élevée malgré les risques qu’ils engendrent.
L’atelier de Libreville rassemble les participants d’une quinzaine de pays africains et experts venus du monde entier. Il devrait déboucher sur une déclaration.
Féeodora Madiba et Tryphène Lembah