Le jeune lanceur d’alerte Overmax Novelas, près de 32 j’aimes sur Facebook, a été jeté à la prison centrale de Libreville où a été placé sous mandat de dépôt mercredi par la Direction générale des recherches (DGR, puissant service de renseignements rattaché à la présidence de la République), affirmé dans la soirée l’activité Eric Otsetse.
Lundi une vidéo du lanceur d’alerte a ému les gabonais. Le jeune homme a dénoncé le black out total d’électricité dans lequel était plongé le Centre hospitalier et universitaire de Libreville (CHUL), le plus grand et ancien hôpital public au Gabon.
Lui-même dans le noir, Overmax Novelas, dans sa vidéo s’est indigné en hurlant, la gorge noué d’effroi et d’émotion l’obscurité dans ce centre hospitalier où plusieurs patients sont généralement sous assistance respiratoire.
Overmax Novelas s’est interrogé s’il y avait un groupe électrogène dans l’hôpital pour parer à une éventuelle coupure d’électricité. Il a supposé que la situation pourrait entrainer la mort de certains patients.
La vidéo quoiqu’amateur a fait le tour des réseaux sociaux. La télévision nationale qui a consacré plusieurs dossiers sur les délestages nocives et toxiques actuels dans la capitale a diffusé une partie de la célèbre vidéo.
Le lendemain matin, le ministre de l’Energie, Seraphin Akure Davin et son collègue de la Santé, Pr Adrien Mougougou ont effectué une descente dans l’hôpital en marquant un arrêt devant le groupe électrogène de l’établissement.
Le ministre de la Santé a avoué que le groupe n’a pas fonctionné automatiquement ce soir-là. Un mécanisme était en panne et était en cours de réparation.
Selon le journal Gabonreview, le lanceur d’alerte a été interpellé suite à une plainte déposée par la direction de l’hôpital dirigé par un médecin de la santé militaire, le Pr Béatrice Yvette Nguema Edzang.
Selon l’activiste Eric Otsetse, Overmax Novelas a finalement été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville aussi appelé « sans famille ». Son emprisonnement fait tâche d’huile et suscite la peur et l’inquiétude concernant la liberté d’expression pourtant garantie par la constitution adopté par référendum le 16 novembre 2024.
Camille Boussoughou
