Tous les chefs concernés par les questions d’électricité et d’eau au Gabon ont été convoqué en urgence ce lundi au palais présidentiel où ils ont été reçus par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, semble-t-il très courroucé par la situation chaotique actuel à Libreville et même à l’intérieur du pays.
Le nouveau ministre de l’Energie, Séraphin Akure-Davin, venu de l’opposition, était en première ligne face à Oligui Nguema en colère.
Possible candidat à l’élection présidentielle dont le premier tour a été fixé au 12 avril prochain, le chef de la Transition a sommé toute la hiérarchie de trouver des solutions pour soulager les populations et l’économie du pays gravement fragilisée par ces coupures récurrentes d’électricité et même d’eau.
Séraphin Akure-Davin qui a effectué la semaine écoulée un long périple dans le sud du Gabon pour faire le tour de la question a fait des propositions de sortie provisoire de crise au général Oligui Nguema.
Celui que les fans appellent affectueusement « Josué » voudrait qu’une accalmie rapide intervienne avant la grande marche pacifique programmée par les consommateurs le 8 février prochain. Il veut aussi que le concert des casseroles projetés soit annulée pas par la force mais parce que la situation s’est améliorée.
« Tous les chefs du secteur auraient le feu dans les fesses », selon une source bien informée.
Dans ses communications, la SEEG, principal distributeur d’eau et d’électricité au Gabon avoue connaître une situation difficile. Son outil de production hérité de l’ancien concessionnaire français, Véolia, est obsolète. Les investissements idoines n’ont pas été réalisés durant plusieurs années.
« Le staff dirigeant actuel de la SEEG paye les pots cassés d’un mal longtemps différé. Les dirigeants de la transition, de leur côté, assument les dégâts hérités de l’ancien système », a résumé un cadre de la SEEG à la retraite.
Carl Nsitou