À l’occasion de la célébration de l’arbre de Noël en différée, la juridiction des mineurs présidée par Greta Clarielle Marat-Abyla Tchandi était à la prison centrale de Port-Gentil. Une célébration qui s’est déroulée en trois temps fort notamment par une consultation médicale des mineurs âgés entre 13 et 17 ans. Ils étaient près d’une quarantaine de détenus qui ont bénéficié d’une procédure médicale afin d’avoir un bilan de santé de ces jeunes. Pour cette première phase, un médecin généraliste et un pédiatre ont pu s’enquérir de la bonne santé de ces jeunes privés de liberté.
En second lieu, un psychologue a durant près d’une heure, sensibilisé les garçons afin qu’ils retiennent les leçons des actes posés et de croire qu’ils ont encore le droit de »rêver ». L’objectif de cette sensibilisation étant d’éviter les risques de la récidive, mais aussi d’emmener ces jeunes à faire d’autres choix. La prison n’étant pas une fatalité et une finalité, le Tribunal pour enfants voudrait redresser ces enfants afin qu’ils soient des bons citoyens. C’est pour quoi, il compte accompagner ces jeunes durant six mois dans des projets générateurs de revenus.
« Nous avons insisté sur le fait qu’ils doivent décider de leur avenir, faire le choix de changer de vie », précise Greta Clarielle Marat-Abyla Tchandi, présidente de la juridiction des mineurs de l’Ogooué-Maritime.
Un facteur fait mouche dans le cadre de la politique de désengorgement des prisons. Pour Greta Clarielle Marat-Abyla Tchandi, « nous avons eu quelques filles qui sont sorties, nous avons des garçons qui sortent et reviennent malheureusement. Le nombre de détenus mineurs a augmenté parce que nous avons de plus en plus de mineurs délinquants ».
Des indicateurs qui permettent de tirer la sonnette d’alarme car la situation du banditisme a pris des proportions inquiétantes.
Jean-Jacques Rovaria Djodji