Le ministre de l’Energie, Dr Séraphin Akure-Davain, a échangé ce mardi avec le Représentant de la Banque africaine de développement (BAD), Nouridine Kane Dia, de l’état d’avancement du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (PIEPAL). Cette rencontre a également permis aux deux hommes d’évoquer des perspectives de coopération développement et de modernisation du secteur de l’eau et de l’énergie au Gabon, à travers ce programme structurant (le PIAEPAL) financé par la BAD.
Le représentant de la BAD n’a pas manqué de féliciter le gouvernement gabonais pour les avancées significatives enregistrées dans la mise en œuvre du projet PIAEPAL. Ce programme, dont le coût initial, fixé à 77 milliards de FCFA et révisé à 68 milliards de FCFA, vise à améliorer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans le Grand Libreville.


Nouridine Kane Dia a réitéré l’engagement de la BAD à accompagner le Gabon dans ces projets stratégiques. « Nous avons trouvé en Monsieur le ministre un champion pour l’exécution de nos projets au Gabon », a-t-il déclaré, saluant le pragmatisme et la détermination du ministre à accélérer la réalisation des infrastructures.
À ce jour, le projet affiche un taux d’avancement technique de 95 % et un taux de décaissement de 80 %. Les principales infrastructures, telles que la station de pompage du PK5 et le réservoir de 10 000 m³ de la Cité de la Caisse, sont presque achevées. Les essais de remplissage de la bâche de stockage ont été réalisés, et les analyses de qualité de l’eau sont en cours.
Une fois la potabilité confirmée, la station sera opérationnelle, marquant ainsi une étape cruciale pour l’approvisionnement en eau des populations et agglomérations concernées.

Cependant, quelques défis persistent, notamment l’achat et la pose de 21 000 compteurs d’eau, ainsi que la construction du bâtiment annexe de la Direction générale de l’eau. Dans ce contexte, le gouvernement gabonais a sollicité une prorogation du délai de clôture du projet, initialement fixé au 30 juin 2025, jusqu’au 31 décembre 2025.
Les discussions entre le membre du gouvernement de la transition et le représentant de la BAD ont également porté sur les perspectives de développement du secteur de l’eau et de l’assainissement. Le ministre a souligné l’importance d’une deuxième phase du projet, axée sur la production et la distribution d’eau, tout en évoquant un volet énergétique essentiel.
Le secteur de l’énergie représente en effet un enjeu majeur pour le Gabon, mais qui fait face à des défis importants. Dr. Séraphin Akure-Davain a rappelé les efforts déployés par le président et le gouvernement de la transition pour résoudre progressivement la crise énergétique.
Pour garantir la réalisation des objectifs du projet, le ministre a proposé une visite de terrain dans les prochains jours. Cette initiative vise à renforcer la supervision des travaux et à maintenir la pression sur les entreprises contractantes, afin d’assurer une livraison rapide des infrastructures.

« L’objectif est de faire en sorte que les Gabonais puissent enfin avoir de l’eau directement au robinet », a expliqué le Représentant de la Banque africaine de développement, Nouridine Kane Da, soulignant l’importance de la qualité et de la disponibilité de l’eau pour les populations.
La coopération entre le Gabon et la BAD, au travers du PIAEPAL, témoigne d’un engagement commun à améliorer les conditions de vie des citoyens. Le programme devrait permettre d’augmenter le taux d’accès à l’eau potable de 55 % en 2018 à 75 % à la fin du projet, soit plus de 300 mille personnes dans le Grand Libreville tout en réduisant significativement les pertes d’eau non facturées. Le PIAEPAL se positionne ainsi comme un pilier du développement durable au Gabon.
Féeodora Madiba et Bétines Makosso
