Où est-on avec la question des frontières nationales ? –

La 14ème journée africaine des frontières sera marquée au Gabon, outre le traditionnel discours de circonstance du ministre de tutelle, par l’organisation, ce vendredi 17 juin au ministère de l’Intérieur, d’un colloque portant notamment sur la situation des frontières gabonaises en 2024.

En plus de l’examen de la situation actuelle et factuelle des frontières gabonaises, trois autres thématiques seront au menu des discussions au cours ce colloque, animées par des experts frontières et des universitaires, sous la modération du Ministre de l’Intérieur et de la sécurité, en charge de la gouvernance des frontières.

Il s’agira d’évoquer dans le même temps, la question relative à la construction historique des frontières gabonaises, la problématique éducative dans les marges frontalières du Gabon et l’état des lieux des infrastructures scolaires dans les marges frontalières du Gabon.

Le Gabon partage un linéaire frontalier terrestre de 353 kilomètres avec la Guinée-Equatoriale au Nord-Ouest, 295 kilomètres avec le Cameroun au Nord et 1918 kilomètres avec le Congo du Nord-Est au Sud. Des frontières maritimes déparent le Gabon avec le Congo au Sud-Ouest, avec Sao-Tomé et Principe à l’Ouest, et avec la Guinée-Equatoriale au Nord-Ouest.

Afin de maintenir la cohésion avec ses voisins, le Gabon a, avec ses voisins, s’est engagé dans une démarche progressive et convergente, à résoudre les nombreuses incompréhensions observées le long des frontières communes.

Les caractéristiques de cette approche, conjointement affirmée lors de réunions bilatérales spécialement consacrées aux questions frontalières, se concentrent sur plusieurs objectifs fondamentaux, tels que : La réaffirmation conjointe du tracé des frontières conformément aux dispositions internationales, régionales en tenant compte des réalités présentes dans ces zones ; L’identification, l’évaluation des vulnérabilités, l’anticipation des crises et la réaction rapide face à ces crises ; ainsi que la sécurisation conjointe des espaces frontaliers par la mise en cohérence des procédures respectives et par une plus grande concertation.

La Journée africaine des frontières a été instituée par la recommandation forte de la 2ème Conférence des ministres africains en charge des questions de frontières, en mars 2010 à Addis-Abeba, en Ethiopie et entérinée par la 17ème session ordinaire du Conseil Exécutif, tenue en juillet 2010 à Kampala (Ouganda).

Elle a été instituée pour sensibiliser les Etats, les institutions, les populations, les forces vives, la société civile, les universitaires et les Communautés économiques régionales sur une réalité incontournable : aucun État n’existe sans territoire, et aucun territoire n’est viable sans frontières.

L’histoire et la géographie sont étroitement liées aux peuples des frontières qui ont par ailleurs de nombreux liens séculaires. Ces populations, qui vivent sur des frontières communes, font partie des mêmes communautés ethnolinguistiques, tribales, claniques, culturelles et cultuelles. Les frontières ne sont pas pour ces peuples des obstacles, mais des portes, où la libre circulation est une pratique quotidienne.

La 14ème Journée africaine des frontières (JAF) se tient cette année sous le thème : « Eduquer une Afrique adaptée au 21ème siècle : construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, durable et pertinent pour l’Afrique ».

Féeodora Madiba

Source : Ministère de l’Intérieur et de la sécurité

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