La prime de panier, le non-respect des procédures de reclassement du personnel dans cette multinationale, le paiement des salaires via Airtel money, le non-versement de leurs cotisations sociales auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) ont eu raison de la gestion peu orthodoxe de Pascal Wakili, limogé de son poste de Directeur général de G4S Gabon, société spécialisée dans la sécurité et le gardiennage.
« Il est parti par décision du conseil, c’est le directeur avec qui nous avons eu des négociations qui sont restées lettre morte. L’affaire est au Tribunal », a indiqué Firmin Nzengui Massala, 1er secrétaire national de la CNSG.
Limogé après le conseil d’administration tenu en début du mois de février, Pascal Wakili, camerounais d’origine, cède son fauteuil à son collaborateur Steeve Magaya, ancien directeur financier de cette multinationale implantée à Londres.
« Oui les employés ont eu la tête du directeur. On avait eu à dénoncer plusieurs malices qui se passaient au niveau de l’entreprise. On avait interpellé la direction générale sur le respect de la réglementation, malheureusement il n’a fait qu’à sa tête », dénonce Firmin Nzengui Massala.
La non prise en compte de la révision des salaires de base, le suivi des carrières des agents, la planification des congés, la classification socio-catégorielle des agents, la mise en place d’un mode de paiement des heures supplémentaires ont conduit inéluctablement au limogeage de Pascal Wakili.
Pour Confédération nationale des syndicats du Gabon, « les points revendiqués par les travailleurs n’ont pas été pris en compte, parce que la direction a fait à sa tête et fait fi de la loi. Ils se sont dédouanés faisant croire aux autorités qu’ils respectent la réglementation. Nous souhaitons l’amélioration des conditions ».
Jean-Jacques Rovaria Djodji
