L’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a annoncé mardi qu’elle tiendra mercredi à Port-Gentil, capitale économique, une assemblée générale de décisions qui risque de paralyser tout le secteur pétrolier gabonais.
L’ONEP a annoncé que la plupart des sociétés pétrolières n’ont pas donné satisfaction à ses préavis. En réponse à ce qu’elle qualifie de mépris, l’organisation appelle les salariés du pétrole à se prononcer massivement ce mercredi.

Le communiqué ne précise pas les revendications de l’ONEP. Des informations glanées par la rédaction de Gabonactu.com font ressortir deux principaux points de blocage dans le dialogue social ouvert par les autorités gabonaises pour ramener la sérénité dans le secteur.
Le premier concerne les emplois. L’UPEGA et l’ONEP auraient convenu d’appliquer la disposition qui prévoit que le personnel mis à disposition auprès d’une compagnie pétrolière soit directement embauché par la compagnie utilisatrice après avoir travaillé durant 24 mois.
Le second point de blocage concernerait le paiement des soldes moins perçus pendant des années par le personnel des sociétés de prestation. Ces sociétés auraient payé leurs agents en monnaie de singe en s’arrogeant l’essentiel des revenus versés par les sociétés utilisatrices.
Lors des travaux de la Commission pour le Dialogue Social, ce point aurait révélé un écart abyssal entre l’argent versé par les sociétés utilisatrices du personnel mis à disposition et les sommes réellement perçues par ces agents.
Selon une source proche du dossier, les sociétés de mise à disposition du personnel sont sommées de verser à leurs salariés « abusés » les sommes qui leur revenaient de droit.
L’ONEP estime que l’application des conclusions de la Commission pour le Dialogue Social mettra fin à la précarité de l’emploi dans le secteur pétrolier. L’organisation exige donc que ces conclusions soient appliquées avant l’élection présidentielle du 12 avril prochain.
Carl Nsitou
