Ismaël Ikapi Ikapi, ancien vice-président de l’Union pour la République (UPR), le parti fondé par Gervais Oniane, a annoncé dimanche 2 février sa démission du parti lors d’une déclaration publique faite au quartier rails vallée, dans la commune de Ntoum. Après plus de deux ans d’engagement au sein de l’UPR, Ikapi Ikapi a choisi de rejoindre le Parti Démocratique Gabonais (PDG), un parti qu’il soutient depuis 1993.
Au cours de sa prise de parole, l’ex-vice-président a expliqué que sa décision était motivée par une déception croissante vis-à-vis de la gestion interne de l’UPR et de l’évolution de ses principes politiques.
« Depuis plus d’un an, tout me paraît incompréhensible. La ligne politique du parti semble ne plus être prise en compte par certains responsables« , a-t-il regretté.
Membre influent du Présidium de l’UPR, Ismaël Ikapi Ikapi a occupé successivement les fonctions de 8e, 5e et 3e vice-président du parti. Il a notamment contribué à l’implantation du mouvement dans plusieurs communes et provinces du Gabon, dont Libreville, Akanda et Ntoum. Toutefois, face à la situation interne du parti et aux incohérences qu’il perçoit, il a décidé de prendre du recul.
Dans sa déclaration, l’ancien vice-président a réaffirmé son soutien au PDG, soulignant qu’il y avait déjà milité au sein de ce parti et y avait occupé des postes de responsabilité, dont celui de membre du Comité Central et du Conseil National.
« Le PDG reste un grand parti politique porteur de grandes valeurs« , a-t-il précisé, ajoutant qu’il comptait désormais défendre la ligne politique de cette formation.
Ismaël Ikapi Ikapi a également lancé un appel à ses anciens compagnons de l’UPR, les invitant à le rejoindre au sein du PDG.
« Ce n’est pas le PDG qui est mauvais en soi, mais certains responsables ont terni son image« , a-t-il ajouté, soulignant la différence entre l’adhésion à un parti et l’actualisation de son engagement politique.
Dans le cadre de ce retour au PDG, Ikapi Ikapi a rendu hommage aux nouveaux responsables du parti, notamment à Camélia Ntoutoum-Leclerc, qu’il a salué pour son leadership dans la commune de Ntoum, et avec qui il prévoit travailler pour relever les défis à venir.
Cette démission et ce ralliement au PDG interviennent à un moment clé de la vie politique gabonaise, où les partis se préparent pour les échéances électorales futures.
Le 30 janvier dernier, le Parti démocratique gabonaise (PDG) a tenu son 13e son congrès extraordinaire au cours duquel il a voté et installé son nouveau directoire. Blaise Louembe a été désigné président du dit parti.
Betines Makosso