Le ministre gabonais de l’Intérieur et de la sécurité, Hermann Immongault, a détaillé samedi à Libreville au cours d’une conférence de presse les innovations et principaux points du nouveau code électoral promulgué le 19 janvier dernier par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Selon le ministre, le nouveau code électoral unifié apporte des innovations majeures visant à simplifier le cadre juridique, renforcer la transparence et la régularité des scrutins, et mieux prendre en compte les attentes des citoyens gabonais.
Parmi les principales nouveautés, on peut citer la création de deux sièges de députés pour représenter les Gabonais de l’étranger dans la zone Afrique et les autres zones (Amérique, Europe et Asie), l’inscription automatique sur les listes électorales pour les citoyens de 18 ans, l’introduction de quotas de candidatures pour les femmes (30%) et les jeunes (20%), ou encore le droit de vote accordé aux détenus.
Le texte prévoit également la mise en place de nouvelles autorités, comme la Commission Nationale d’Organisation et de Coordination des Elections et du Référendum (CNOCER), qui est l’outil opérationnel du Ministère, pour coordonner les différentes phases de préparation, d’organisation et d’administration des opérations de vote.
Le code prévoit également la mise en place avant chaque élection d’une Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER), qui est une autorité administrative autonome non permanente.
L’ACER a pour rôle de veiller à la bonne organisation matérielle des opérations électorales et référendaires, et de proposer les correctifs nécessaires à tout dysfonctionnement constaté. Cette autorité de contrôle s’assure du respect de la loi électorale, notamment la régularité et la sincérité des scrutins en garantissant aux électeurs ainsi qu’aux candidats en présence le libre exercice de leurs droits selon l’article 30 et 31.
L’article 48 du code électoral porte sur la prolongation de huit (8) jours au maximum des opérations d’enrôlement. Elle était de 3 jours dans l’ancien code. Le nouveau délai permet de prendre en compte les situations d’inscription de dernière minute observées chez certains gabonais.
Le nouveau code électoral interdit la candidature du Ministre de l’Intérieur à une élection politique dont il a la charge de l’organisation article 76. Une autre innovation majeure concerne l’obligation de publier les résultats détaillés dans chaque bureau de vote et commission de centralisation, afin d’accroître la transparence du processus électoral.
Selon le Ministre, l’objectif de cette réforme est de doter le Gabon d’un cadre électoral plus stable, juste et conforme aux attentes des citoyens, dans la perspective du retour à l’ordre constitutionnel.
» Ce Code Electoral est le fruit d’un travail minutieux, d’une réflexion approfondie et d’un dialogue soutenu, d’abord au sein de la Commission Nationale de Rédaction, puis dans les deux Chambres du Parlement où députés et sénateurs ont confronté les idées et ont voté à l’unanimité, avec un seul souci, celui d’être à la hauteur des attentes des Gabonais, avec une seule ambition, celle d’adopter un nouveau cadre d’exercice et d’expression du choix des personnalités appelées en responsabilité élective dans notre pays « , a conclu le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault.
Tryphène Lembah