Depuis quelques jours, la toile est envahie et ébranlée par la publication d’un certain nombre de documents qui émanent prétendument du Cabinet du ministre des Comptes publics et de la dette, faisant état de détournements en bande organisée, de plusieurs centaines de milliards de CFA des deniers publics, au Trésor public et à la Direction générale du budget, en numéraire et par voie bancaire. Ces informations fort intrigantes interrogent autant qu’elles interpellent les esprits lucides, quant au fond et la forme ; ainsi que par le timing et le canal de diffusion.
Selon les informations véhiculées, plusieurs auditions en cours auraient permis la découverte de ce vaste réseau de fossoyeurs des finances publiques, tapis aussi bien au Cabinet du ministre de tutelle, qu’à la Direction du budget et à la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor (le Trésor public).
Des détournements rendus possibles, apprend-on par le même canal, avec la complicité des dizaines de personnes appartenant auxdites administrations, du reste livrées à la vindicte populaire ; mais surtout par l’absence des contrôles fiables au niveau de l’Inspection des services du Trésor public et par un système informatique obsolète.
Il se trouve, selon des sources généralement bien renseignées, au sein des administrations incriminées, qu’aucun fonctionnaire désigné, comme appartenant à ce ‘’brumeux’’ réseau de faussaires, n’a fait l’objet d’une quelconque interpellation ni audition pour des raisons évoquées.
D’autres sources bien introduites auprès des services d’investigations policières et financières, démentent formellement toutes auditions et enquêtes, en cours ou antérieures, en lien avec une éventuelle fuite massive, à des fins d’enrichissement illicite, à la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor.
Une immersion au sein de la Direction générale de la comptabilité public et du trésor fait d’ailleurs ressortir une sérénité irréprochable dans le fonctionnement au quotidien des services sous tutelle, où les fonctionnaires vaquent régulièrement à leurs missions régaliennes ; en dépit de quelques grincements de dents suscités par la promotion lors d’un des récents Conseils des ministres, d’un certain nombre de collaborateurs qui n’y auraient pas le profil et l’étoffe, a-t-on appris.
Le plus intrigant dans cette affaire, qui donne aux informations véhiculées un caractère fallacieux et vicieux, est de toute évidence le fait que lesdites informations sont contre toute attente, accompagnées par des propositions de nominations à différents postes sensibles, notamment au Trésor public et à la Direction du budget, alors même que certains des actuels occupants de ces postes ont été jetés en pâture.
Et bien curieux, l’orthographe des noms de plus d’une personne proposée à la nomination comporte des coquilles. Ce qui pour beaucoup parait être un fait loin d’être fortuit, comme si tout était fait pour brouiller les pistes.
Pour de nombreux éditorialistes et observateurs avertis, il apparait désormais clairement et sans aucune ambiguïté, qu’il s’agit des intrigues qui procèdent d’un trafic d’influence pour le contrôle d’un certain nombre de postes ‘’juteux’’ et ‘’convoités’’ au sein du Trésor public par ceux-là même qui seraient les véritables instigateurs de ce ‘’complot’’ et finalement de ces ‘’Fake news’’.
Féeodora Madiba
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