Les participants ont délibéré sur la nécessité de réorganiser la mobilité des transports exceptionnels, avec la proposition de nouveaux textes réglementaires, dont un décret créant un Centre de gestion du trafic routier. Il a donc été préconisé une refonte de la législation, notamment en matière de transport exceptionnel, pour mieux encadrer les camions lourds et grands gabarits, tout en harmonisant les pratiques de mobilité sur l’ensemble du territoire.
A propos de la formation des conducteurs, les assises ont mis en exergue l’importance de l’institution d’un Programme national de formation à la conduite automobile, avec l’instauration d’un Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) pour les conducteurs de Poids lourds, afin d’assurer des compétences solides et uniformes sur la route. Il a également été proposé de moderniser le Centre national d’examen du permis de conduire et d’améliorer les processus d’enregistrement des conducteurs.
Sur le volet des normes techniques en matière de transformation et d’inspection des véhicules, les participants recommandent de renforcer les procédures d’inspection et de certification des véhicules à moteur, en vue de garantir leur conformité et leur sécurité. Le projet de créer un carnet d’entretien pour chaque véhicule Poids lourd a également été retenu pour assurer une meilleure maintenance et durabilité des véhicules.
« Ensemble, nous avons posé des bases d’une réforme nécessaire pour moderniser l’exploitation des véhicules Poids lourds au Gabon. Ces réformes ne sont pas seulement une nécessité économique, mais aussi un impératif social pour garantir la sécurité de tous les usagers de la route », a indiqué Ludovic Megne Ndong, ministre de l’Habitat.
De toute évidence, ces recommandations préfigurent la réécrire les politiques publiques relatives aux transports terrestres, prenant en compte les enjeux économiques, sociaux et environnementaux du secteur. Elles sont la réponse aux constats faits par les participants à ces assises sur les difficultés de circulation des véhicules, particulièrement des grumiers ; les conflits sur la route dus à un manque de formation des conducteurs ; ainsi que l’état défectueux de certains véhicules affectés au transport de marchandises et de personnes.
Les réformes préconisées visent à n’en point douter, à renforcer la sécurité routière, améliorer la qualité des transports et optimiser la gestion du secteur. « Ces réformes ne sont pas seulement une nécessité économique, mais aussi un impératif social pour garantir la sécurité de tous les usagers de la route », a précisé le ministre de l’Habitat.
Le but, a-t-on insisté, est également d’optimiser les recettes fiscales issues des transports, en combattant les pratiques informelles et en mettant en place un cadre juridique plus rigoureux et transparent.
Alph’–Whilem Eslie et Bétines Makosso