Coupures et délestages : Est-ce le bout du tunnel ?

S’exprimant récemment dans une interview chez nos confrères du journal ‘’l’Union’’, le nouvel Administrateur provisoire de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), Steeve Saurel Légnongo, expose clairement les raisons des difficultés et dysfonctionnements, à l’origine de tous les maux qui qui accablent les abonnés de la SEEG. Exprimant à l’endroit des clients et usagers ses regrets pour les fâcheuses perturbations vécues ces derniers jours, l’Administrateur provisoire de la SEEG, énonce et explique ce qui est fait pour remédier à la situation actuelle et soulager le quotidien des populations. « Nous travaillons à résoudre les difficultés auxquelles nous sommes confrontés. Nous faisons de notre mieux pour remplir notre mission de fourniture des services publics d’eau et d’électricité, avec l’appui constant des plus hautes autorités du pays », a-t-il dit.

L’Administrateur provisoire renseigne que la quantité de puissance disponible à la distribution étant fortement limitée, la SEEG se voit obligée d’avoir recours à des délestages rotatifs, c’est-à-dire des ouvertures volontaires des postes afin d’éviter un effondrement total du réseau électrique.

L’état actuel du parc, dit-il, impose donc d’avoir recours à des partenaires qui fournissent de l’énergie électrique nécessaire pour satisfaire la forte demande. Ce recours aux producteurs indépendants est révélateur des difficultés que vit la SEEG depuis un certain temps dans la production d’énergie.

Actuellement, apprend-on, la SEEG dispose d’un parc qui est vétuste et certaines pièces de rechanges sont totalement obsolètes. L’âge moyen des groupes thermiques est de 30 ans, celui des groupes hydroélectriques de 50 ans. Ces machines sont fortement éprouvées, parce que les investissements requis n’ont pas été réalisés pour déclasser ces groupes en fin de vie.

L’entrée en scène de Karpowership et les solutions envisagées

Dans le Grand Libreville, pour faire face au déficit en énergie électrique, un protocole d’accord a été signé avec le groupe turc Karpowership (KPS) pour la fourniture de 70 MW, à partir d’une centrale flottante, en phase test de mise en service. Elle va participer à la stabilisation du réseau et ainsi garantir une qualité de service acceptable, a expliqué l’Administrateur provisoire de la SEEG.

Afin d’assurer l’exécution du protocole d’accord signé avec Karpowership, la SEEG réglera un montant mensuel de 1,8 milliard de francs CFA pour la fourniture de 70 MW. L’Etat gabonais, quant à lui, prendra en charge la fourniture du fuel, et Karpowership s’est engagé à passer à un fonctionnement au gaz naturel dans un délai de deux mois à compter de la date de signature du protocole, a révélé l’Administrateur provisoire.

« A Libreville, nous poursuivons également les travaux de pose du câble ACCC sur le réseau électrique. Il s’agit d’un conducteur central en fibre carbone dont l’implémentation et la mise en œuvre augmenteront significativement le mouvement d’énergie et la capacité de transit de puissance de la ligne Haute Tension sur le tronçon 90 kV Owendo-Bisségué. Le câble ACCC est thermiquement stable, résistant à la corrosion, respectueux de l’environnement et bénéfique pour répondre à la forte demande de la clientèle domestique et industrielle du Grand Libreville. A ces actions, nous avons également entamé la maintenance et la réparation de nos équipements. Des nouvelles acquisitions d’équipements lourds sont aussi prévus pour cette année 2025 pour couvrir les besoins de nos clients », a affirmé Steeve Saurel Légnongo.

Elliott Ana Merveille

*Source: l’Union

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