Ce que Bilie-By-Nzé fera une fois élu –

Le président et candidat d’Ensemble Pour le Gabon, Alain Claude Bilie-By-Nzé, a décliné lundi, les grandes lignes de ce que sera sa gouvernance, si ses compatriotes acceptaient le don de sa personne à la magistrature suprême au soir du 12 avril prochain. L’économie et le social tiennent le haut du pavé dans ce projet de société. Préalable pour celui qui se présente comme le candidat de la rupture, le changement de la constitution, « cette constitution est mauvaise, elle divise les gabonais », a-t-il martelé, annonçant dans cette perspective, la suppression du Sénat, du Conseil économique, social et environnemental, la médiature de la république et toutes les autorités administratives indépendantes. En revanche, le nombre de députés sera porté à 150, pour une représentation renforcée de la diaspora qui y comptera désormais 7 élus, à raison de 2 pour l’Afrique, 2 pour l’Europe, 2 pour l’Amérique et 1 pour l’Asie.

Alain Claude Bilie-By-Nzé a articulé sa vision et sa gouvernance future pour le Gabon autour des préoccupations relatives à la lutte contre la pauvreté et l’emploi des jeunes, le soutien aux personnes âgées, l’autonomisation des femmes et l’assainissement des finances publiques.

Quelques séquences de la cérémonie de déclaration du candidat Bilie-By-Nzé, le 10 mars à Libreville © Gabonactu.com

A propos de la lutte contre le chômage des jeunes, qu’il a qualifié de « grande cause » de son mandat, Bilie-By-Nzé propose d’instituer un revenu minimum de jeunesse pour tous les diplômés en quête d’un premier emploi. Ce soutien financier serait équivalent à 80 % de leur dernière bourse d’études pendant leur première année de recherche d’emploi, puis réduit à 60 % lors de la deuxième année.

Si, après deux ans, ces jeunes n’ont toujours pas trouvé d’emploi, l’État s’engagerait à les aider à créer leur propre entreprise avec un kit de démarrage. « Nous ne pouvons pas condamner notre jeunesse à la déshérence », a-t-il déclaré, soulignant que le Gabon dispose des ressources nécessaires pour soutenir ses jeunes.

Concernant les personnes âgées, le candidat Bilie-By-Nzé a promis là aussi de mettre en place un minimum universel pour garantir leur dignité et leur sécurité financière. « L’État a l’obligation d’accompagner le troisième âge » a-t-il affirmé, rappelant que de nombreux aînés qui se préoccupent encore de nourrir leurs enfants et boucler les fins de mois.

Le candidat a également insisté sur le besoin d’un soutien accru aux personnes en situation de handicap. Il a jugé insuffisant l’allocation actuelle de 60 000 francs par an, plaidant pour un minimum universel mensuel afin d’accompagner les personnes vivant avec un handicap et toutes les autres vivant dans la précarité. « Nous devons offrir des perspectives à tous », s’est-il engagé.

L’autonomisation des femmes sera aussi au cœur du programme de gouvernance d’Alain Claude Bilie-By-Nzé. Il a promis de créer des centres de formation pour les femmes, afin de leur donner les outils nécessaires pour réussir, rejetant les politiques de lutte contre la pauvreté. « Nous allons travailler pour la prospérité du peuple gabonais et tourner le dos aux politiques de lutte contre la pauvreté qui sont une anarque et qui ne nourrissent personne » a-t-il affirmé.

Bilie-By-Nzé promet de contrôler les budgets des institutions publiques, dénonçant le manque de transparence et la corruption qui gangrènent le pays. Il déplore ‘’l’explosion’’ de la dette publique, plus de 8000 milliards de Francs CFA, a-t-il renseigné, faisant savoir qu’actuellement chaque gabonais doit rembourser plus de 3 millions de Francs CFA.

« Nous allons redresser les finances publiques à la tronçonneuse. On va tout couper et supprimer les institutions qui ne servent à rien », martèle-t-il, s’interrogeant sur ce qui a été fait des fonds empruntés ? « Nous devons traiter la question de la dette », a annoncé celui qui entend travailler, une fois élu, à l’émergence d’une justice réellement indépendante et à une véritable responsabilité des acteurs publics.

Gabonactu.com

Alain Claude Bilie-By-Nzé se propose enfin de supprimer les fonds politiques attribués au Chef de l’Etat « 250 milliards de Francs CFA de fonds politiques, ce n’est pas possible. C’est trop d’argent pour un seul homme. Ce sont ces fonds qui servent à corrompre les populations, à corrompre les opposants, à corrompre les adversaires », a-t-il fulminé.

M.-O. Mignonne et Tryphène Lembah

Source link

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

eighty three + = 85