BICIG devient AFG Bank Gabon –

Plusieurs autorités gabonaises dont le Premier ministre Raymond Ndong Sima et quelques membres de son gouvernement ont assisté samedi soir à Libreville à une somptueuse cérémonie de rebranding ou de débaptisation de la BICIG qui devient désormais AFG Bank Gabon.

Le nom Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICIG) appartient désormais au passé. Il rentre dans l’histoire. « La BICIG devient AFG Bank Gabon », c’est le principal message diffusé samedi dans la salle de banquets de l’hôtel Radisson Blu Libreville où étaient rassemblés plusieurs hommes d’affaires et bien évidemment le personnel de la banque et son top management.

Dans un discours aux allures d’adieu au nom BICIG qui a marqué l’histoire de la banque depuis des décennies, Jacques Adiaheno, Président du conseil d’administration de la banque a expliqué que cette banque a changé de nom à plusieurs reprises.

Selon lui, à sa création en 1945, la banque s’appelait Banque nationale pour le commerce et l’industrie (BNCI).

Elle devient à partir de 1966 la succursale gabonaise de la Banque Nationale de Paris après la fusion de la BNCI et du Comptoir National d’Escompte de Paris.

En 1973, est fondée la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICG), société à part entière, rassemblant à son capital, la BNP, l’Etat gabonais et la Société financière pour les Pays d’Outre-mer (SFOM), une société de participation ayant pour but de mutualiser les risques de plusieurs banques occidentales (BNP, Bank of America, Banque Lambert et Berliner Handels-Gesellschaft) dans leurs investissements sur le continent africain.

Disposant à l’origine de 3 implantations (Libreville, Port-Gentil et Moanda), la BICIG capitalise sur la croissance rapide de l’économie gabonaise sous l’impulsion du boom pétrolier du pays, en étendant son réseau d’agences au cours des années 1970 et 1980 à d’autres agglomérations du pays : Oyem, Franceville, Mouila.

Le Premier ministre Raymond Ndong Sima au centre lors de la soirée © DR

Visant un recentrage de ses activités sur le continent, le groupe BNP Paribas annonce en 2018 sa volonté de céder la BICIG ainsi que plusieurs de ses filiales en Afrique. Ainsi, les parts détenues par le groupe (47 %) sont cédées au Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) en Mars 20206.

L’Etat gabonais retient après plusieurs mois de négociation Atlantic Financial Group (AFG Holding) comme repreneur. Les parts détenues par le FGIS ainsi que 5 % du capital détenu de manière directe par l’Etat sont cédées à AFG Holding qui devient avec 52 % du capital, l’actionnaire majoritaire à la fin de l’année 2020.

« Ce rebranding est le signe d’une transformation positive et d’un avenir prometteur pour AFGBANK Gabon. Nous avons l’ambition de devenir une banque plus agile, plus innovante et plus proche de vous. Ce n’est que le début d’une aventure passionnante, et nous avons hâte de la partager avec vous », a déclaré le Directeur général d’AFG Bank Gabon, Ghislain Mboumba.

La banque participe au financement de l’économie gabonaise depuis 76 ans. « Nous nous faisons fort d’accompagner les politiques mises en œuvre par l’Etat gabonais. Notre engagement citoyen est perceptible en termes de financement de l’économie, d’accompagnement institutionnel et de responsabilité sociale », a rappelé M. Mboumba.

« Le Gabon demeure un centre d’intérêt majeur et le changement de dénomination du groupe, répétons le ad nauseaum, n’est pas que cosmétique, mais il a vocation aussi à se traduire par le renforcement de nos activités dans le pays afin d’accompagner une économie en mutation », a insisté M. Mboumba qui a aussi promis la poursuite du déploiement de la banque à travers d’autres localités du pays.

AFG Holding – Atlantic Group l’actionnaire majoritaire de l’ex BICIG est un groupe fondé en 2006 par l’homme d’affaires ivoirien, KONE DOSSONGUI.  Atlantic Financial Group (AFG Holding) est le pôle financier du groupe panafricain ATLANTIC GROUP qui, outre ce secteur d’activité, opère dans les secteurs de l’agriculture (plantations d’hévéa, de palmiers à huile, d’agrumes etc.), l’agro-industrie (transformation de cacao), l’industrie (cimenterie et minoterie), l’hôtellerie et les télécommunications.

Carl Nsitou

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