L’ancien chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a entamé une nouvelle grève de la faim et cessé sa rééducation par solidarité avec son épouse et son fils malades en prison, rapporte Radio France internationale (RFI).
RFI cite des informations obtenues auprès de Me Gisèle Eyue Bekale, l’une des avocates d’Ali Bongo.
L’avocate a affirmé que l’ancien président gabonais a considérablement réduit ses repas, ne veut plus recevoir des visites et a cessé ses séances de rééducation imposées par ses médecins à son chevet pour sortir des séquelles de l’Accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime en octobre 2018.
Ali Bongo proteste contre la situation sanitaire en prison de son épouse Sylvia Bongo et son fils Noureddin Bongo Valentin.
Les deux détenus ont reçu à la mi-janvier une visite médicale d’un médecin. Son rapport médical ressort des problèmes de thyroïde pour Sylvia Bongo, âgée de 61 ans. Le dysfonctionnement de cette glande pourrait entraîner un cancer, selon les scientifiques.
Noureddin Bongo Valentin aurait le tympan percé. Ali Bongo qui a renoncé à la vie publique dit qu’il ne renoncerait jamais à sa famille. Par solidarité à leur souffrance il a donc décidé de se laisser mourir.
C’est la 2ème grève de la faim pour l’ancien président gabonais après celle de mai 2024. Informée de cette nouvelle grève, sa sœur ainée, Pascaline Bongo, actuellement en visite privée aux USA aurait décidé d’écourter son séjour pour rentrer au Gabon afin d’assister son frère, affirme une source digne de foi.
Destitué du pouvoir par les militaires il y a plus d’un an, après avoir dirigé le Gabon durant deux mandats de 7 ans, Ali Bongo est officiellement libre de ses mouvements. Il peut même aller se faire soigner à l’étranger, selon les militaires mais l’ex chef de l’Etat gardé 24H/24 par la garde républicaine refuserait de quitter le pays tant que son épouse et son fils sont toujours en prison.
Marie Dorothée et rfi.fr