« Que cessent l’acharnement sur Ali Bongo Ondimba et les tentatives éhontées de réécriture de l’histoire du Gabon » –

Au cours d’une déclaration de presse faite jeudi à Libreville, l’ancienne ministre, Dr Nicole Assélé, disant se présenter non pas au nom d’une entité, d’une institution ou même de sa propre famille, mais en tant que femme libre, libre de penser et de parler, a lancé « un appel à la raison, au bon sens et au vivre ensemble ». Dans le style direct, incisif, parfois impertinent qui la caractérise, la présidente du mouvement féministe ‘’L’Appel des mille et une’’ interpelle sur les risques que coure la société gabonaise face à la montée du repli identitaire. Elle s’insurge contre les manœuvres tendant à effacer 14 ans de gouvernance d’Ali Bongo Ondimba et s’indigne contre le ‘’silence troublant’’, aussi bien de la famille, des amis que des anciens collaborateurs du président déchu.

Face au constat de l’instrumentalisation des identités en politique et la logique corrosive de compétition ethnique pour le pouvoir, qui pèsent lourdement sur la cohésion nationale, Nicole Assélé déplore que la conquête du pouvoir soit devenue un terrain où l’on transforme la dignité humaine en simple monnaie d’échange et où les conflits alimentés par la rancœur, contaminent même les familles et les communautés.

Vues partielles des journalistes et de l’assistance © Gabonactu.com

« Nous devons, ensemble, réhabiliter les valeurs républicaines qui cimentent notre société et, rappeler à chacun d’entre nous, que notre force réside dans notre diversité et non dans nos différences », a-t-elle plaidé.

Ali Bongo Ondimba, victime d’hypocrisie, de traitrise, de trahison et de reniement ?

Peu importe les reproches que l’on peut adresser à un dirigeant, Ali Bongo Ondimba notamment, il est inimaginable de vouloir l’effacer de l’histoire du pays, s’émeut Nicole Assélé qui rappelle volontiers que chaque pays a une histoire, tout comme chaque peuple a un récit qui lui est propre, avec ses nuances, ses joies et ses luttes, qui façonnent son présent et son avenir.

« Je suis écœurée face à cette volonté écrasante d’effacer l’existence d’un ancien Chef de l’Etat, comme si son passage à la tête de notre nation n’avait jamais existé. Pourtant, je préfère autant le rappeler, il n’a pas dirigé seul », regrette la présidente du mouvement féministe ‘’L’Appel des mille et une’’.

Et pourtant fait observer Nicole Assélé pour s’indigner, le silence est troublant, aussi bien de la part des membres de la famille biologique du président déchu, de ses amis que de ses anciens collaborateurs. « Pendant 14 années, Ali Bongo Ondimba n’a-t-il fait que du mal ? Nul ne peut dire que personne n’a jamais rien reçu quoi que ce soit de lui ? que personne n’a émergé grâce à son leadership ? », s’est-elle interrogée.

Le vivre ensemble comme leitmotiv

Nicole Assélé qui croit savoir que tous, actuels et anciens dirigeants, partagent d’une manière ou d’une autre la responsabilité de la crise actuelle, appelle ses compatriotes aux synergies positives pour forger une nation où chacun trouve sa place et est respecté. « Ensemble », nous devons combattre la haine par l’amour, la discorde par l’harmonie et l’ignorance par la connaissance », a-t-elle exhorté.

Nicole Assélé est la cousine germaine d’Ali Bongo Ondimba. Elle est la fille de Jean Boniface Assélé Dabani, aîné de Joséphine Kama Dabany (Patience Dabany de son nom d’artiste de renom), mère du président déchu. Elle est Médecin-Colonel des Forces armées gabonaises. Militante et défenseure acharnée des droits de la femme, elle a été deux fois ministre (formation professionnelle et sports), entre 2015 et 2017.

Selon la clameur populaire, Nicole Assélé a été successivement débarquée, de façon ‘’spectaculaire’’ en l’espace de 48 heures, de la Direction générale de la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) et de la SGEPP (Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers) en 2019, à cause d’une brouille avec l’ancienne première dame, Sylvia Bongo Ondimba, sa belle-sœur.

Elliott Ana Merveille, proposé par Tryphène Lembah et Christina Thélin Ondo

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