l’ONEP exige des solutions avant la présidentielle du 21 avril –

Le ton monte dans le secteur pétrolier gabonais. Dans une déclaration samedi à Libreville, l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a exigé que le protocole de conciliation conclu avec le patronat du secteur pétrolier soit appliqué avant l’élection présidentielle du 21 avril prochain.

« Depuis quelques jours des tensions sociales sont perceptibles au milieu des travailleurs du secteur pétrolier et activités connexes via des mouvements d’humeur des travailleurs qui expriment leur désarroi quant à la mise en œuvre des conclusions du procès-verbal ayant sanctionné les négociations UPEGA-ONEP sous l’égide de la Commission pour le Dialogue Social dans le Secteur des Hydrocarbures, en vue de sortir les travailleurs de la précarité de l’emploi dans laquelle ils sont plongés depuis plusieurs années et dont l’espoir de la restauration de leur dignité est né aux lendemains du coup de libération du 30 août 2023 », a écrit le syndicat.

Le climat se dégrade parce que la mise en œuvre des conclusions des négociations de ce dialogue social n’est pas encore effective, regrette le syndicat.

Principaux points de blocage

Bien que l’ONEP a gardé pour elle les points convenus avec l’UPEGA, des informations glanées par la rédaction de Gabonactu.com font ressortir deux principaux points de blocage.

Le premier concerne les emplois. L’UPEGA et l’ONEP auraient convenu d’appliquer la disposition qui prévoit que le personnel mis à disposition auprès d’une compagnie pétrolière soit directement embauché par la compagnie utilisatrice après avoir travaillé durant 24 mois.

Le second point de blocage concernerait le paiement des soldes moins perçus pendant des années par le personnel des sociétés de prestation. Ces sociétés auraient payé leurs agents en monnaie de singe en s’arrogeant l’essentiel des revenus versés par les sociétés utilisatrices.

Lors des travaux de la Commission pour le Dialogue Social, ce point aurait révélé un écart abyssal entre l’argent versé par les sociétés utilisatrices du personnel mis à disposition et les sommes réellement perçues par ces agents.

Selon une source proche du dossier, les sociétés de mise à disposition du personnel sont sommées de verser à leurs salariés « abusés » les sommes qui leur revenaient de droit.

L’ONEP estime que l’application des conclusions de la Commission pour le Dialogue Social mettra fin à la précarité de l’emploi dans le secteur pétrolier. L’organisation exige donc que ces conclusions soient appliquées avant l’élection présidentielle du 21 avril prochain.

Au cas contraire, l’ONEP prévient qu’elle pourrait passer à l’acte.

Ce syndicat a dans le passé paralysé le secteur pétrolier, poumon de l’économie gabonaise.

Carl Nsitou

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