Noël Bertrand Boudzanga a décidé de faire don de sa personne à ses compatriotes, en se portant candidat à l’élection présidentielle du 12 avril prochain. L’universitaire, enseignant de littérature et chercheur à l’Université Omar Bongo (UOB), en a officiellement fait la déclaration au cours d’une communication devant la presse, jeudi à Libreville. A l’appui de candidature déclarée, il a appelé les Gabonais à un « sursaut national » pour transformer le pays et instaurer une nouvelle ère politique. «L’avenir nous appartient, mais il faut que nous allions le chercher », a-t-il lancé.
L’universitaire de 48 ans, connu pour ses prises de position en faveur des réformes démocratiques et de la valorisation de la culture gabonaise, se lance dans la course pour la magistrature suprême avec un programme axé sur plusieurs piliers essentiels, notamment et aussi logiquement cela puisse paraitre, la refonte du système éducatif, avec un accent sur la modernisation des infrastructures et l’adéquation entre formation et le marché du travail. « Un pays qui néglige l’éducation et la culture se condamne à la stagnation », a tranché tout net Noël Bertrand Boudzanga.
Le redressement économique, notamment par la diversification des ressources et le soutien aux entrepreneurs locaux ; le renforcement de la gouvernance démocratique, en luttant contre la corruption, tout en garantissant une presse libre et indépendante ; La réconciliation nationale pour réparer les fractures sociales et politiques qui freinent l’unité du pays ; ainsi que la souveraineté nationale, qui repose sur l’exploitation et la transformation des ressources naturelles dans le pays, afin de réduire la dépendance économique et renforcer l’autosuffisance alimentaire, sont les autres fondements de son projet de société.
Noël Bertrand Boundzanga a insisté sur la nécessité d’un changement profond dans la gouvernance du Gabon. « Nous avons trop longtemps laissé notre destin entre les mains d’un système qui ne répond plus aux aspirations de notre peuple. Il est temps d’ouvrir une nouvelle page de notre histoire, basée sur l’intégrité, la compétence et la justice sociale », a-t-il plaidé.
Il a également souligné que les indicateurs de développement humain du Gabon sont préoccupants et que des réformes structurelles sont nécessaires pour garantir l’accès aux services de base que sont, l’eau, l’électricité, la santé et l’éducation. « Aucune économie n’est viable sans énergie et sans infrastructures. Ce sont des dettes odieuses qui alimentent la corruption et qui ne financent aucunement le développement de notre pays », fait-il observer.
Noël Bertrand Boundzanga a consacré sa carrière à l’enseignement et à la recherche. Titulaire d’un doctorat en littérature comparée, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire politique et culturelle du Gabon. Engagé dans le débat public, il a régulièrement plaidé pour une gouvernance plus inclusive et participative, notamment au sein du Collectif ‘’Appel à agir’’ qui a donné du fil à retordre à l’ancien pouvoir déchu.
Le candidat a annoncé qu’il entamera, dès la fin du mois de février, une tournée nationale pour rencontrer les gabonais dans toutes les provinces. « Ma candidature n’est pas celle d’un homme, mais celle d’un peuple qui veut écrire une nouvelle histoire. Nous irons à la rencontre des citoyens pour bâtir ensemble l’avenir du Gabon », s’est-il engagé.
Il a également ouvert une campagne de souscription pour le soutien à sa candidature par tous les moyens possibles : financiers, logistiques et intellectuels. « Je n’ai jamais été impliqué dans la gestion scabreuse de ce pays. Je viens devant vous avec sincérité et honnêteté. Faites-moi confiance », exhorte le candidat.
L’ancien président de la Commission politique du Dialogue national inclusif, Noël Bertrand Boundzanga, est le 7ème candidat déclaré à la présidentielle du 12 avril prochain à ce jour, dont 2 femmes. Il a, comme tous les autres candidats, jusqu’au 08 mars 2025 pour faire officiellement acte de candidature auprès de la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER).
Féeodora Madiba, proposé par Frida Dodo et Christina Thélin Ondo
