Le Syndicat national de l’enseignement technique et professionnel (SYNETECPRO) s’est doté d’un nouveau siège social, inauguré samedi, au quartier Ondogho (Nzeng-Ayong), dans le 6ème arrondissement de Libreville. Un événement marquant pour l’organisation syndicale et ses adhérents, qui y voient comme le signe d’une nouvelle dynamique dans le monde de l’enseignement technique et professionnel au Gabon.
Le geste symbolique de la cérémonie de mise en service officielle du nouveau siège du SYNETECPRO, marquée par le dévoilement de la plaque inaugurale, a été effectué par son Secrétaire général, Ghislain Nguéma Mvé pour qui, ce siège représente non seulement un lieu de ralliement pour les membres du syndicat ; mais aussi le symbole d’un engagement syndical renforcé, en faveur de la lutte pour l’amélioration des conditions d’études, de travail et de vie dans le monde de l’enseignement technique et professionnel au Gabon.
« Ce siège est le fruit de notre détermination à défendre les droits des enseignants et à promouvoir une meilleure qualité de l’enseignement technique », a déclaré le Secrétaire général du SYNETECPRO, qui a relevé le dynamisme observé depuis le dernier congrès du syndicat.
Saluant les efforts du gouvernement de la transition et le leadership du ministre récemment encore en charge de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, le Secrétaire général du SYNETECPRO est néanmoins revenu sur des préoccupations majeures concernant les défis persistants dans le secteur éducatif, particulièrement celui de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
Il a notamment évoqué des inquiétudes concernant plusieurs dossiers en suspens, tels que l’absence de suivi des recommandations des assises de Nkok et l’inefficacité des commissions de réforme curriculaire mises en place. « Les promesses faites par les autorités en matière de réformes restent souvent sans réponses, mettant en lumière l’urgence de résoudre ces dysfonctionnements », a-t-il plaidé.
Autre aspect de préoccupation majeure pour le SYNETECPRO, l’insuffisance des allocations budgétaires et autres ressources pour l’enseignement technique et professionnel, a-t-on appris. Le syndicat exige la construction de nouveaux centres et infrastructures de formation et la réhabilitation de l’existant.
« Nous demandons des équipements modernes et adaptés à l’enseignement technique et professionnel. Il est inconcevable que nous continuions à être considérés comme l’enfant pauvre des secteurs éducation et formation », a insisté Ghislain Nguéma Mvé, qui dénonce et déplore la tendance à transformer certains établissements techniques et professionnels en établissements d’enseignement général.
« Nous ne pouvons pas être réduits à accompagner d’autres secteurs de l’éducation et de l’enseignement. L’enseignement technique doit être reconnu à sa juste valeur », a-t-il martelé.
Le secrétaire général et le SYNETECPRO, appellent à des changements structurels pour éliminer les nombreux dysfonctionnements et obstacles au sein de l’administration, formulant le vœu que disparaissent à jamais les pratiques de népotisme dans la gouvernance du secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
Bétiness Makosso