le bras de fer entre les syndicats et le Ministère de l’Éducation nationale pourrait engendrer des dérapages –

Considérant, selon la loi,  comme une violation flagrante des franchises universitaires, la sommation formulée le 15 janvier 2025 par voie d’huissier  par la Ministre de l’Éducation nationale Camélia Ntoutoume Leclerq pour dégager  du bureau du Directeur général de l’École normale supérieure (ENS), le Pr Rufin Dizambou qu’elle a suspendu à titre conservatoire des fonctions de directeur général de cette grande école,  est rejetée en bloque par le Syndicat national des enseignants-chercheurs  de l’École normal supérieure (SNEC-ENS) et de la Force de réflexion et d’actions pour l’enseignement supérieur (FRAPES), visiblement remontés.

« Si jamais elle poursuit les actes illégaux dans sa défiance légendaire en osant faire intervenir les forces de l’ordre dans le campus de l’École Normale Supérieure pour déloger le Directeur général légal de l’Institution, elle va devoir préalablement passer sur les corps des enseignants de l’ENS que nous sommes et porter l’entière responsabilité des possibles dérapages qui s’en suivront », a martelé dans une déclaration, Pr Hilaire Ndzang Nyangone, président du SNEC-ENS.

Durant ce point de presse conjoint, le SNEC-ENS et  la FRAPES ont fait savoir que cette sommation est une provocation de plus du membre du gouvernement qui foulerait au pied la loi. Elle constitue, disent-t-il, une « intimidation pure et simple pouvant valoir à cet huissier une radiation, et au Ministre de l’Éducation nationale, une plainte au tribunal administratif ».

« C’est l’occasion pour nous d’en appeler une fois de plus, mais pas une fois de trop, au Président de la République, chef de l’Etat, son Excellence le Général de Brigades Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA et au Premier ministre de la Transition, Chef du gouvernement, Monsieur Raymond NDONG SIMA, afin de mettre un terme à ces actes de provocation tous azimut qui sont en train de conduire l’Ecole Normale Supérieure vers un embrasement inéluctable qui, par solidarité du corps, pourrait facilement embraser l’Université gabonaise dans sa globalité », a-t-il lancé.

Camille Boussoughou

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