La production minière va culminer à hauteur de 100 millions de tonne par an contre 10 millions de tonnes actuellement, a affirmé vendredi le ministre gabonais des mines, Gilles Nembe, lors d’une rencontre entre le Premier ministre de la Transition Raymond Ndong Sima et les opérateurs économiques du secteur minier.
Cette projection tient compte de l’ouverture attendue de l’exploitation des gisements de fer de Bélinga (Ogooué Ivindo), Baniaka (Haut Ogooué) et Milingui (Nyanga).
Pour soutenir cette production, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema a fait appel aux investisseurs chinois pour construire les chemins de fer et les ports nécessaires pour évacuer cette production vers le marché international.
Raymond Ndong Sima a annoncé l’arrivée imminent au Gabon de partenaires chinois rencontrés durant le séjour à Beijing du président Oligui Nguema.
Les infrastructures à mettre en place concerneront un chemin de fer de près de 1200 km, partant de Bélinga pour Mayumba, dans le sud-ouest. Il desservira Makokou, Ovan, Lastourville, Tchibanga, entre autres. Il y aura également une voie routière de service double bitumée, qui permettra de désenclaver les zones habitées situées sur le parcours du chemin de fer.
Le réseau ferroviaire devra quant à lui être électrique, afin de limiter l’empreinte carbone, baisser les coûts et électrifier toutes les villes situées sur le parcours. A celui-ci s’ajoutera la fibre optique.
S’agissant de la construction d’un port en eau profonde à Mayumba, elle se justifie a expliqué le Ministre des Mines par la faible capacité de l’actuel port d’Owendo qui est de 67 000 tonnes, alors que l’exploitation du fer et du manganèse nécessiteront des bateaux ayant une capacité de 250.000 tonnes, au moins.
La troisième infrastructure à implémenter sera une centrale hydroélectrique à Booué d’une capacité variant de 400 à 600 mégawatts.
Antoine Relaxe
